dimanche, août 26, 2007

BALLADE EN VILLE (4)

LE MONUMENT DES TROIS ROIS






Le Roi Mengrai fonda la ville de Chiang Mai (signification « nouvelle ville ») en 1296. Pour ce faire il consulta les Rois des deux importants Royaumes voisins : Ramkamhaeng de Sukhothai et Ngammuang de Phayao. La statute represente la rencontre des trois Rois.
Chiang Mai succeda à Chiang Rai en tant que capitale du royaume de Lannathai. Mengrai construisit un fossé et un mur autour de la ville pour la protéger contre des incursions provenant de la Birmanie.

Avec le déclin du royaume de Lannathai, la ville predit de son importance et fut souvent occupée par les Birmans ou par les Thaïs d'Ayutthaya. En raison des guerres menées par les Birmans qui ont culminé avec la chute d'Ayutthaya en avril 1767, Chiang Mai fut vidée de ses habitants demeurant abandonnés pendant quinze années (1776 - 1791). Lampang fut ensuite la capitale de ce qui restait du Royaume Lannathai pendant ce temps.

Chiang Mai est formellement devenue une région du Siam en 1774, quand le Roi Taksin (avcec l'aide du Roi Kawila de Lampang) repris la ville aux mains des Birmans. Chiang Mai s'est relevée tant culturellement qu’économiquement, pour devenir graduellement ce qu’elle est aujourd’hui, soit la capitale officielle du nord de la Thaïlande, seconde ville en importance après Bangkok.

Le peuple parle généralement le Kham Muang (également connu sous le nom de thaï ou lanna nordique) entre eux, mais le thai central de Bangkok est employé dans l'éducation et est compris par la plupart des gens. Le vieil alphabet Kham Muang est maintenant seulement étudié par des érudits et le thaï nordique est généralement écrit en utilisant l'alphabet thai standard.

BALLADE EN VILLE (3)

MARCHE WAROROT (fleurs, fruits et legumes)















Le fameux DURIAN, on aime ou on detese...






Saphaan Kaek (Le pont des Indiens).

Doit son nom aux marchands hindous qui vivaient de l'autre cote de la rive et qui en financerent la construction, ceci afin de leur permettre de traverser directement de leur quartier jusqu'au marche et a la ville chinoise.






BALLADE EN VILLE (2)

CHINATOWN





RESULTATS DU SONDAGE

La question etait :

POUR VOS PROCHAINES VACANCES EN THAILANDE, VOUS IRIEZ OU ?

La participation a ete MASSIVE, puisque 6 personnes ont vote...

Resultats : Sans surprise CHIANG MAI et KOH SAMUI arrivent en tete (2 votes chacunes), suivi de Phuket (1 vote) et Pattaya (qui ferme logiquement la marche avec 0 vote).

Merci a tous ceux qui ont participe et rendez-vous au prochain sondage.

lundi, août 20, 2007

BALLADE EN VILLE (1)

LE PARC KAWILA

Tres joli petit parc situe en face du camp militaire du meme nom. Le terrain appartient aux militaires d'ailleurs et le parc est entretenu par leurs soins.





Au XVIIeme siecle, apres que le Roi Taksin eut repris Ayuthaya et repousse les Birmans, il lui restait encore a reconquerir Chiang Mai (ou Royaume de Lanna, le pays au million de rizieres). Pour se faire, il se fit aider par le Roi Kawila de Lampang.
Apres des combats acharnes, dans la nuit du 14 fevrier 1775, les troupes siamoises aidees par celles de Lampang reprirent le controle de Chiang Mai.
Kawila fut officiellement intronise Roi du Lanna, et le Royaume devint officiellement et definitivement vassal du Royaume de Siam.
Statue du Roi Kawila (Parc du meme nom)


J'y viens souvent faire mon jogging

CONSTITUTION – Le « oui » l’emporte

Le gouvernement a obtenu sa victoire, hier, à l’issue du referendum sur la Constitution. Un « oui » qui semble davantage falloir attribuer au désir des Thaïlandais de sortir de deux ans de crise politique qu’à un quelconque intérêt pour la Constitution. Les analystes, eux, voient dans ce texte une régression plutôt qu’un progrès.


Comme l’on pouvait s’y attendre, c’est le « oui » qui l’a emporté hier à l’issue du référendum sur le projet de Constitution présenté par le gouvernement intérimaire. A 22h30, 87% des votes avaient été dépouillés. Les résultats provisoires donnaient alors 56,7% de "oui" contre 41,4% de "non". La région la plus favorable à la nouvelle Constitution semble être l’extrême sud avec plus de 85% de « oui », tandis que le « non » l’emporte dans le Nord-est avec 63%. A Bangkok, 65% des votants ont approuvé le texte hier soir. Le taux de participation, quant à lui, devrait se situer autour de 57% des 44 millions de d’électeurs. Les deux dernières élections nationales avaient rassemblé chacune près de 70% de votants.







Le « oui » pour confirmer les élections. Apparemment très sûr de lui, le Premier ministre Surayud Chulanont n’a pas même attendu le résultat du dépouillement pour crier victoire, hier, dans une déclaration télévisée, une demi-heure seulement après la fermeture des bureaux de vote. "Nous considérons que cette Constitution a été approuvée par le peuple, a-t-il affirmé, et d’ici à la fin du mois d’août, le texte sera soumis à l’approbation du roi." Le chef du gouvernement issu du coup d’état a ensuite confirmé la tenue des élections pour la fin de l’année. "La date exacte [des élections] reste encore à définir, a-t-il souligné, mais je pense que la [fenêtre] la plus appropriée se situe après l’anniversaire du roi le 5 décembre."La junte et le gouvernement présentaient depuis plusieurs semaines ce référendum comme une étape cruciale vers le retour à la démocratie, et aussi comme un test de popularité pour le coup d’état. Les autorités n’ont d’ailleurs pas lésiné sur les moyens pour faire approuver cette Constitution par la population. Néanmoins, de nombreux analystes politiques estiment que les Thaïlandais ont voté avant tout dans l’espoir de voir les élections promises arriver le plus vite possible pour ramener l’ordre dans le pays et rétablir une économie ébranlée par deux ans de crise politique.



Vers la démocratie à reculons. Mais les critiques considèrent que cette charte n’a rien de démocratique et qu’au contraire elle fragilise les acquis démocratiques de la précédente constitution et retire du pouvoir aux élus pour renforcer celui des centres traditionnels du pouvoir que sont l’armée, la bureaucratie et le palais royal. "Cette nouvelle Constitution donne aux militaires trop de libertés et laisse le pays vulnérable à des coup d’états futurs semblables à ceux du passé, affirme Camille Eiss, analyste pour l’ONG américaine de défense des droits de l’homme Freedom House."Par ailleurs, le projet de loi sur la sécurité intérieure approuvée en juin par le gouvernement, semble plus préoccupant encore. Cette loi, qui doit encore être votée au parlement et qualifiée par l’ONG Human Right Watch de « coup d’état silencieux », permettrait aux militaires de prendre le pouvoir quand bon leur semble

dimanche, août 19, 2007

4 8 15 16 23 42 ... ETES-VOUS "LOST" ?

PERSONNELLEMENT : COMPLETEMENT !!!



samedi, août 18, 2007

Amnesty International critique la loi sur la sécurité intérieure



A 24 heures du referendum sur la Constitution, présenté comme un moment clé du processus de retour à la démocratie, Amnesty International appelait mercredi le gouvernement thaïlandais à revoir le projet de loi sur la sécurité intérieure approuvé en juin et qui doit encore être soumis à l’Assemblée nationale.

Amnesty estime que ce texte met en danger les droits de l’homme et donne un trop large pouvoir aux militaires. « Les autorités thaïlandaises doivent soit retirer, soit amender activement ce projet de loi afin qu’il soit en conformité avec les standards internationaux en matière de droits de l’homme, a souligné Amnesty. »


Les défenseurs de la démocratie considéraient déjà que la nouvelle Constitution qui sera soumise dimanche à l’approbation des Thaïlandais, retirera trop de pouvoir aux élus au profit des bureaucrates dont les militaires. Mais selon différents groupes de défense des droits de l’homme, cette loi sur la sécurité constitue une bien plus grande menace pour la démocratie thaïlandaise. L’organisation Human Right Watch, en juillet, avait qualifié le texte de « coup d’état silencieux ».

jeudi, août 16, 2007

SIDA

Difficile de parler de la Thailande sans parler du SIDA. De part ses divers endroits a la reputation sulfureuse, l'amalgame entre le sexe et la maladie ramene souvent l'esprit vers ce pays.

Quelques chiffres pour se rappeler que le SIDA est toujours d'actualiter et que, a mon avis, on en parle pas assez.


"Les taux d'infection ont diminué dans certains pays en 2005, mais la tendance globale reflète toujours une augmentation de la transmission."

Source : rapport ONUSIDA/OMS, 21 novembre 2006


Nombre de personnes vivant avec le VIH/SIDA dans le monde :

39,5 millions (34,1-47,1 millions) (37,2 millions d'adultes dont 17,7 millions de femmes et 2,3 millions d'enfants de moins de 15 ans)

dont :

- 24,7 millions en Afrique subsaharienne (2,1 millions de décès en 2006)
- 7,8 millions en Asie du Sud et du Sud-Est (590 000 décès en 2006)
- 1,7 million en Amérique Latine (65 000 décès en 2006)
- 1,7 million en Europe orientale et Asie centrale (84 000 décès en 2006)
- 1,4 million en Amérique du Nord (18 000 décès en 2006)
- 750 000 en Asie de l'Est ( 43 000 décès en 2006)
- 740 000 en Europe occidentale et centrale (12 000 décès en 2006)
- 460 000 en Afrique du Nord et Moyen-Orient (36 000 décès en 2006)
- 250 000 dans les Caraïbes (19 000 décès en 2006)- 81 000 en Océanie (4000 décès en 2006)


Nombre de nouveaux cas d'infection à VIH en 2006 :

4,3 millions (3,6-6,6 millions)

(dont 3,8 millions d'adultes et 530 000 enfants de moins de 15 ans)

dont :

- 2,8 millions en Afrique subsaharienne
- 860 000 en Asie du Sud et du Sud-Est
- 270 000 en Europe orientale et Asie centrale
- 140 000 en Amérique latine- 100 000 en Asie de l'Est
- 68 000 en Afrique du Nord et Moyen-Orient- 43 000 en Amérique du Nord
- 27 000 dans les Caraïbes- 22 000 en Europe occidentale et centrale
- 7 100 en Océanie



Nombre de décès dus au SIDA en 2006 :

2,9 millions (2,5-3,5 millions)(dont 2,6 millions d'adultes et 380 000 enfants de moins de 15 ans)

dont :

- 2,1 millions en Afrique subsaharienne
- 590 000 en Asie du Sud et du Sud-Est
- 65 000 en Amérique latine
- 84 000 en Europe orientale et Asie centrale
- 36 000 en Afrique du Nord et Moyen-Orient
- 43 000 en Asie de l'Est- 19 000 dans les Caraïbes
- 18 000 en Amérique du Nord
- 12 000 en Europe occidentale et centrale
- 4 000 en Océanie

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Thailande : Quelques faits :

  • On estime à environ un million le nombre de travailleurs du sexe en Thaïlande, pays qui accueille près de 10 millions de touristes par an...

  • Au milieu des années 1990, près d'un tiers des travailleurs du sexe thaïlandais étaient séropositifs au VIH.

  • Lancee en 2001, la campagne "100 % préservatif" menée en Thaïlande a permis d'éviter 2 millions de contaminations supplémentaires. Le pays a ainsi pu économiser 6 milliards de dollars.

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Lien interessant : Les origines du Sida. Ce lien renvoie entre autre a un livre absoluement passionnant :

The River, A Journey to the Source of HIV and AIDS (Edward Hooper).

La thèse d'Edward Hooper s'appuie sur la proximité des premiers cas de sida avec les zones de vaccinations intensives -pratiquée en Republique Democratique du Congo, ancien Congo Belge a l'époque - ainsi que l'utilisation de reins de singes pour la production de vaccins.

QUELQUES CHIFFRES

Thaïlande (Royaume de)


Population (2006) 65 892 010 habitants

Taux de croissance annuel 0.684 %


Superficie 513 120 km2


Densité 128.41 h/km2


PNB (2004) 151 051 millions $USD


PNB par habitant (2004) 2 410 $USD


Croissance du PIB (2004) 6.30 %


Espérance de vie (2006) 72.25 ans


Taux de natalité (2006) 13.87 ‰


Indice de fécondité (2006) 1.64 enfants/femme


Taux de mortalité (2006) 7.04 ‰


Taux de mortalité infantile (2006) 19.49 ‰


Taux d'alphabétisation (2002) 92.60 %


Langue officielle Thaï


Monnaie convertisseur Baht (1 baht THB = 100 satangs)


Indice de développement humain (IDH) 0.768/1.0 (rang : 76/177)




Suisse (Confédération Helvétique)

Population (2005) 7 418 370 habitants



Taux de croissance annuel 0.487 %


Superficie 41 285 km2


Densité 179.69 h/km2


PNB (2004) 325 000 millions $US


PNB par habitant (2004) 43 540 $US


Croissance du PIB (2004) -0.30 %


Espérance de vie (2005) 80.39 ans


Taux de natalité (2005) 9.77 ‰


Indice de fécondité (2005) 1.42 enfants/femme


Taux de mortalité (2005) 8.48 ‰


Taux de mortalité infantile (2005) 4.39 ‰


Taux d'alphabétisation (2005) 100.00 %


Langues officielles Français, allemand, italien, romanche


Indice de développement humain (IDH) 0.936/1.0 (rang : 11/177)

mardi, août 14, 2007

HELLO KITTY VA CORRIGER LES VILAINS POLICIERS

La police thaïlandaise a annoncé la semaine dernière qu’elle s’était doté d’un nouvel outil de répression contre l’indiscipline de ses officiers : Hello Kitty !
Désormais, les policiers qui feront preuve d’incivilité comme jeter des papiers par terre, parler mal aux civils, arriver en retard ou encore se garer où il ne faut pas, se verront forcés d’arborer pendant un jour un brassard rose frappé de la charmante icône féline de la jeunesse féminine.
Selon le haut commandement de la police, les réprimandes écrites, sanctions habituelles pour les incivilités mineures, n’avaient plus aucun effet. Les officiers supérieurs espèrent donc que d’avoir à arborer ce brassard au petit chat rose bonbon, a priori humiliant pour des hommes en uniformes réputés machos, aura un effet dissuasif. Mais vu la capacité des Thaïlandais à s’arranger de toute difficulté, les forces de l’ordre sont bien capables de lancer une nouvelle mode…

samedi, août 11, 2007

ESCAPADE EN BIRMANIE, SOIREE AU BORD DU MEKONG

Tachilek (Birmanie) est une ville frontiere ou on achete toute sorte de marchandises; surtout des copies venant de Chine. (DVDs, CDs, habits, etc...). C'est une zone franche, les cigarettes et l'alcool y sont mois chers qu'en Thailande. Surtout les vins... On trouve d'excellent vins australiens, chiliens et italiens environ 3 x moins chers qu'en Thailande ou les taxes d'importation sont tres elevees.



Panneau en ecriture birmane.



Fruits et (fausses) cigarettes. La plupart du temps les cigarettes de marques connues genre M...., C.... sont en fait des cigarettes birmanes de mauvaise qualite.



Le Mekong et la rive laotienne en fin de journee, vus depuis la rive thailandaise (Chiang Saen).



-Chiang Saen (Thailande) -


En l'absence de routes (dignes de ce nom), les bateaux de frets et passagers font la navette entre la Thailande, le Laos et la Chine.




- Chiang Saen (Thailande) -


En fin de journee, une ribambelle de petites echopes preparent de delicieuses soupes et autres specialites relevees. Une natte, une table et on s'installe a meme le trottoir pour diner.

A la nuit tombee, la lune se leve et se reflete sur le Mekong.

(... pas encore completement maitrise notre nouvel super appareil photo...)

MONUMENT

Parmi les repères urbains les plus connus de Bangkok, Democracy Monument et Victory Monument sont parfois pris l’un pour l’autre. Derrière cette confusion monumentale se cache un sculpteur italien, Corrado Ferocci, considéré comme le père de l’art moderne en Thaïlande.

Victory Monument a été élevé en 1941, après la bataille de Koh Chang contre les troupes françaises d’Indochine, à la mémoire des héros thaïlandais morts au champ d’honneur.
Ces deux emblèmes nationaux se dressent à des ronds-points qui sont au carrefour de l’Histoire et des civilisations. Ils furent érigés sous la mandature du maréchal Phibun Songkhram. Le premier, Democracy Monument, a été construit en 1940. Il se situe au croisement des avenues Rachadamnoeun et Din-So, 1 km à l’est de Sanam Luang, au cœur de Rattanakosin. Il fut érigé pour commémorer le coup d’état du 24 juin 1932 (2475, ère bouddhique) qui avait transformé, sans effusion de sang, une monarchie absolue, vieille de sept siècles, en monarchie constitutionnelle.
Cette date est restituée symboliquement : les quatre colonnes en forme d’ailes mesurent 24 mètres, tout comme le rayon de la place, laquelle est fermée par un cercle de 75 boulets de canon. Au sommet du dôme central, le piédestal sur lequel repose la constitution mesure 3 mètres de haut, en référence à juin, 3e mois de l’année bouddhique. Son nom thaï est Anusawari Pracha-athipataï (monument-peuple-souveraineté). Ce lieu conserve une charge politique importante et sert encore de point de ralliement pour les manifestations anti-gouvernementales.
Le Victory Monument, obélisque de plus de 15 mètresVictory Monument a été élevé en 1941, après la bataille de Koh Chang contre les troupes françaises d’Indochine, à la mémoire des héros thaïlandais morts au champ d’honneur. Il s’agit d’un obélisque de 50 mètres de hauteur entouré d’un jardin, au milieu d’un des carrefours les plus congestionnés de la capitale, à la jonction des avenues Phahon-Yothin, Ratchawiti et Phayathai. Son nom thaï est Anussawari-tchaï-samaunra-phoom (monument-victoire-bataille-champ), comme le répète inlassablement la bande enregistrée du métro aérien qui le survole respectueusement.
Ces deux mémoriaux sont l’œuvre de Corrado Ferocci, venu au Siam en 1923 à l’invitation de Rama VI. Vingt ans plus tard, l’université des Beaux-Arts (Sinlapakorn) fut fondée sous son impulsion. En 1946, il obtint la nationalité thaïlandaise et prit le nom de Sinlapa Bhirasi. On lui doit aussi, entre autres, le monument de Rama 1er (au Memorial Bridge), celui de Rama VI dans le parc de Lumpini et la statue équestre du roi Tak-Sin à Thonburi.



CONSTITUTION– Référendum capital pour asseoir la junte au pouvoir

19 millions de copies du document de 150 pages ont été distribués dans tout le pays en vue du référendum sur la Constitution prévu le 19 août


La tension monte à l’approche du référendum sur la Constitution prévu le 19 août. Bien que les militants anti-junte soient de plus en plus isolés dans leur campagne pour le "non" à la Constitution, les autorités ne lésinent pas sur les moyens pour s’assurer le "oui" .
Le Conseil National de Sécurité et le gouvernement sont bien décidés à mettre tous les atouts de leur côté pour faire accepter le projet de Constitution par les Thaïlandais dans quinze jours. Après dix mois de gouvernance militaire, le référendum sur le projet de Constitution prévu le 19 août fera en effet office de vrai test sur la légitimité du coup d’état et de la junte. Et les militaires ont déjà clairement montré leur intention de s’accrocher au pouvoir après les élections générales prévues en décembre.


Promotion et répression


Après avoir distribué fin juillet 19 millions de copies du document de 150 pages dans tout le pays, le gouvernement a mobilisé ces derniers jours les fonctionnaires du royaume, forces de l’ordre comprises, pour vanter le bien fondé des 309 articles du texte auprès de la population.

2 000 spots télé et 10 000 spots radio ont également été programmés. Par ailleurs, une loi sur le référendum a pris effet, hier, punissant désormais jusqu’à 5 ans de prison toute obstruction au processus de vote. Le président de la Commission Electorale a précisé que cette loi ne réprimait pas les campagnes incitant à voter contre le projet de Constitution. Mais quoiqu’il en soit, les autorités ont déjà procédé ces derniers jours à plusieurs perquisitions chez des militants anti-junte pour saisir des affiches et tracts appelant au "non".


L’ONG emblématique du quartier pauvre de Klong Toei, Duang Prateep Foundation, en a fait les frais samedi dernier. La fondatrice, l’ex-sénatrice Prateep Ungsongtham Hata a dénoncé des manœuvres illégales et arbitraires.Selon les détracteurs du projet de charte, le texte enlèverait trop de pouvoir aux élus pour le donner à des dirigeants nommés et aux bureaucrates, laissant le champ libre aux militaires pour asseoir leur influence sur le pouvoir.


Derrière l’hypothèse du "non" la crainte d'un prolongement de la criseLes anti-juntes ont également eu à se mobiliser autour de la détention de 8 leaders de leur mouvement placés en détention depuis la semaine dernière pour avoir organisé une manifestation qui avait tourné à l’émeute le 22 juillet devant la maison du Général Prem Tinasulanond, Président du Conseil Privé du roi. Les militants anti-junte, clairement perçus comme partisans de l’ancien Premier Ministre Thaksin Shinawatra, organisent depuis plusieurs semaines des rassemblements quotidiens à Sanam Luang pour dénoncer les instigateurs du coup d’état et le pouvoir en place, et appeler au rejet du projet de Constitution.Néanmoins, le mouvement, déjà affaibli par la loi martiale toujours en vigueur dans 35 provinces et le gel des avoirs de Thaksin, a encore perdu de l’audience ces derniers temps. Surtout après les émeutes du 22 juillet.


Ces premiers débordements violents de la période de gouvernance militaire ont largement été condamnés par des Thaïlandais déjà lassés par près de deux ans de crise politique. La priorité pour une majorité de la population semble bel et bien être le retour d’un gouvernement élu, et beaucoup craignent qu’un "non" n’envenime la crise et repousse encore la perspective des élections. Tout porte donc à penser que le "oui" devrait l’emporter. Dans l’éventualité du contraire, le chef de la junte, Sonthi Boonyaratkalin, qui avait évoqué dans un premier temps la possibilité d’amender la Constitution de 1997, s’est finalement dit incertain mercredi quant à laquelle des précédentes chartes serait choisie.